Déjà, dans Sa prière, la présence de sa mère Marie-Bernadette s’était imposée par une intuition, avec le désir de réaliser un film documentaire, puis une pièce, et de transformer les témoignages en partition sonore. Avec la maladie d’Alzheimer, sa mère s’est mise à danser – avec ses mains, son visage – et un nouveau langage s’est développé : « Elle a une gestuelle personnelle, non codifiée, vécue au présent. » Malika Djardi l’a regardée, écoutée, filmée, et une partition à deux s’est peu à peu construite, nourrie de leurs souvenirs communs et d’anecdotes. Un matériau intime et sensible propice à développer un récit corporel, textuel, rythmique et visuel qui interroge sa propre pratique chorégraphique. La pièce Martyre a pris forme, faisant renaître les « moments de grâce vécus à danser ensemble » avec, en contrepoint, la présence de Malika Djardi sur fond de ritournelles populaires et d’une playlist éclectique que chacun·e peut se réapproprier. Une manière de partager une mémoire collective autour d’un hit, d’une valse, d’un tango ou d’un cha-cha-cha… Au fil des différentes séquences filmées ou dansées, leur « dialogue nous fait voyager à travers les espaces, le privé et le public, le contraint et l’infiniment grand, l’intime et le monde ».
Martyre
Malika Djardi - STAND
Lyon
Malika Djardi danse sa vie avec l’envie de questionner l’intime et l’extime, et de tendre vers l’universel. Après un premier solo autour de la conversion de sa mère à l’islam, elle poursuit leur dialogue dans un récit autobiographique et documentaire sur le langage de deux corps en miroir.
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Dans la presse
"[...] un dialogue délicat et bienveillant [...]"
Jondi